sábado, enero 23, 2010

ALTERGLOBALIZACIÓN EN EL PRESENTE Y ALGUNAS PERSPECTIVAS


LA CRISIS FINANCIERA Y LA CUMBRE DE COPENAGUE SOBRE EL CALENTAMIENTO CLIMÁTICO MARCAN EN GRAN MEDIDA EL RUMBO Y EL MOMENTO ACTUAL DE LOS MOVIMIENTOS ANTI GLOBALIZACION O ALTERMUNDIALISTAS, JUNTO CON EL CRECIENTE PAPEL DE CHINA,BRASIL,INDIA,ASÍ COMO LOS ESTADOS ANTI IMPERIALISTAS DE HISPANO AMERICA

EN ESTA BREVE PERO MUY SUSTANCIOSA RESEÑA SOBRE EL ASUNTO PODEMOS TENER ALGUNAS LINEAS BASICAS PARA EL ANALISIS CRITICO SOBRE LAS CUESTIONES IMPLICADAS
(disculpas por colgarlo en francés...)

SUSAN GEORGE SOBRE EL PRESENTE DE LA ALTERGLOBALIZACION
Jan 21 2010
Le problème du réchauffement de la planète cristallise aujourd’hui les revendications du mouvement et pourrait lui donner un second souffle.

Imposition des bonus des banquiers, éradication des paradis fiscaux, taxation des transactions financières. Ces propositions n’émanent pas de groupuscules radicaux, mais de certains dirigeants des pays les plus riches de la planète. Avec la crise économique, chacun reprend à son compte les idées lancées il y a des années par le mouvement antimondialisation. Non pas que Gordon Brown, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy aient adhéré à ATTAC. Les gouvernements ne brûlent pas d’envie de renverser le système, ils entendent seulement le stabiliser. Calmer l’opinion publique et atténuer les conséquences les plus douloureuses de la crise. Mais où sont les opposants à la mondialisation – ou “altermondialistes”, comme ils préfèrent se faire appeler ? Le mouvement semblait s’être replié dans ses tranchées, en tout cas jusqu’au sommet de Copenhague sur le climat [en décembre dernier], où des milliers de militants ont participé aux manifestations de rue. Le drapeau vert est devenu la nouvelle bannière de ce conglomérat, qui, durant la décennie précédente, brandissait celle de la lutte contre la pauvreté.

Il y a dix ans [en novembre 1999], cet assemblage hétéroclite de militants d’extrême gauche, d’écologistes, de féministes, d’anticapitalistes et autres surprenaient le monde en organisant à Seattle une révolte de masse et en faisant échouer le lancement du cycle du millénaire de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Un appel au rassemblement lancé par Internet permit alors de réunir quelque 50 000 manifestants. Après ce succès soudain, des organisations du monde entier se rallièrent au mouvement. Vint ensuite la création du Forum social mondial, à Porto Alegre [en réponse au Forum économique mondial, organisé chaque année en janvier à Davos].

La mobilisation n’a cessé depuis de prendre de l’ampleur. En 2001, la pression populaire contraignit la Banque mondiale à annuler sa réunion à Barcelone et à la remplacer par une téléconférence. Entre sentiment de victoire, perplexité et impuissance, 300 000 manifestants envahirent tout de même les rues de la capitale catalane. Puis, un mois plus tard, ce fut Gênes. Le sommet du G8 marqua un tournant. Dans la cité italienne, 150 000 militants se heurtèrent à une répression policière d’une brutalité sans précédent. L’Italien Carlo Giuliani, abattu par un gendarme, fut la première victime de la rébellion. Pour Susan George, présidente d’honneur d’ATTAC France et auteure du Rapport Lugano [éd. de L’Aube, coll. “Poche essai”, 2006], la bible des altermondialistes, aller de sommet en sommet n’était pas une stratégie “viable à long terme”, surtout après la mort de Giuliani et les violences policières à Göteborg (Suède), à l’occasion du Conseil européen en 2001. “Ce n’était manifestement pas la bonne façon de poursuivre, explique-t-elle. Nous passions des mois à négocier avec la police qui, ensuite, violait ses promesses. Nous avons décidé de ne pas leur donner l’occasion de présenter les manifestations comme des démonstrations de violence.”

Pour ses détracteurs, toutefois, le mouvement manquait dès le départ de cohérence et faisait cohabiter des factions qui se retrouvaient parfois à défendre des points de vue opposés. “Une confédération floue de visions et d’idéologies politiques trop éloignées les unes des autres pour permettre une position commune”, c’est ainsi que le mouvement est décrit par Fredrik Erixon, directeur de l’European Center for International Political Economy [ECIPE, groupe de réflexion favorable au libre-échange], qui a son siège à Bruxelles. “Ses dirigeants étaient, pour l’essentiel, non seulement antimondialisation, mais aussi anticapitalistes, avec des objectifs très radicaux. Ils ne s’entendaient pas avec les organisations écologistes ni avec celles centrées sur la lutte contre la pauvreté.” Selon lui, les déceptions initiales préfiguraient les problèmes qu’allait connaître le mouvement par la suite.

Au sein du mouvement, explique Iolanda Fresnillo, de l’Observatorio de la Deuda en la Globalización [centre de recherches espagnol militant pour l’annulation de la dette du tiers-monde], on a commencé à avoir le sentiment que “l’ordre du jour se décidait ailleurs” et que les organisations devaient s’efforcer d’imposer le leur au lieu de se contenter de réagir aux rendez-vous fixés par la Banque mondiale, le FMI ou l’Union européenne. Mais la principale raison de l’affaiblissement des mouvements de rue était déjà en gestation à Seattle : “Même si on parvenait à faire annuler une réunion par-ci par-là, il n’y avait pas de résultats à long terme”, estime Eric Toussaint, membre du comité international du Forum social mondial. “Les gens se sont rendu compte qu’ils n’avaient guère de capacité d’influence. La volonté a faibli.”

Le mouvement vit “une étape de fragmentation”

D’après lui, cette déception s’est plus que jamais manifestée à la veille de la guerre en Irak. Le 15 février 2003, dans des dizaines de capitales européennes, des millions de personnes étaient descendues dans la rue pour protester contre l’administration Bush et ses alliés. “Nous n’avions jamais réussi à mobiliser autant de monde, se souvient Toussaint. Les Etats-Unis ont envahi l’Irak à peine un mois plus tard.” Ensuite, ce fut le silence. Malgré les grandes mobilisations, rien n’a changé.

Josep Maria Antentas, militant et coauteur avec Esther Vivas de Resistencias Globales [Résistances mondiales, Editorial Popular, 2009], considère que le mouvement vit aujourd’hui “une étape de fragmentation”. Les luttes locales se multiplient et la révolte se spécialise. Esther Vivas a décidé de se présenter aux élections européennes de juin 2009 comme tête de liste de la formation trotskiste espagnole Gauche anticapitaliste. “La résistance sur le terrain social ne suffit pas, explique-t-elle. Elle est fondamentale, mais nous ne pouvons pas en rester là. Il faut lutter sur tous les fronts et ne pas laisser le terrain politique et électoral aux partis qui le monopolisent actuellement.”

Le Forum social mondial, né en 2001 avec tout juste 12 000 participants, compte aujourd’hui 140 000 dé­légués. Salvatore Cannavo, membre du Forum social de Gênes, se montre critique à l’égard du processus de Porto Alegre. “Il est très lié aux grandes organisations. Le Forum n’a pas été capable d’intégrer les grands mouvements de protestation des étudiants européens en Espagne, en Italie, en France ou en Allemagne contre le processus de Bologne.”

Dix ans plus tard, la question s’impose : qu’a réellement obtenu le mouvement altermondialiste ? Si les plus optimistes estiment que leurs pressions ont permis d’atténuer la férocité du système capitaliste, Cannavo, lui, est catégorique : “Pas grand-chose, voire rien du tout, à vrai dire.” “De nombreux pays reprennent aujourd’hui certaines de nos revendications, mais ce sont des annonces, des intentions qui débouchent sur peu de réalisations”, ajoute Eric Toussaint. “Ils n’ont eu aucune influence sur l’ordre du jour politique, ajoute Fredrik Erixon. La crise a été si profonde et si dangereuse qu’il n’y avait pas place pour des points de vue idéologiques bon marché. Si l’on veut se faire entendre, il faut avoir quelque chose de sérieux à dire.” Selon lui, on ne peut même pas mettre au crédit des altermondialistes le débat sur la taxe Tobin ou sur les bonus des banquiers, qui résultent d’une crise qui a bien failli emporter le système financier. Pourtant, avec la récente montée en puissance du G20, beaucoup pensent que certains de ses membres, pays émergents comme l’Inde, la Chine et le Brésil, qui avaient rejoint les altermondialistes sur certaines de leurs revendications (sur la nécessité, notamment, d’ouvrir à de nouveaux pays les instances de décision des organismes internationaux), ont désormais le pouvoir d’appliquer des recettes plus sociales et plus égalitaires. “C’est vrai dans le cas du Brésil, mais ni pour la Chine ni pour l’Inde, nuance Eric Toussaint. Le gouvernement brésilien a intégré une partie de nos revendications, mais le président préfère encore se faire bien voir de Washington.”

La crise économique n’a pas attisé la révolte sociale

Josep Maria Antentas considère l’Amérique latine comme le grand vivier de l’altermondialisme. La révolution dite bolivarienne, avec Hugo Chávez au Venezuela, Evo Morales en Bolivie et Rafael Correa en Equateur, exerce une influence évidente, quoique controversée. La nationalisation des ressources naturelles, le discours anti-impérialiste, le refus du libre-échange et le rejet de la présence militaire américaine sur le continent sont le reflet de quelques-uns des principes du premier grand moment de ce mouvement de révolte : le soulèvement zapatiste au Mexique contre l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) entré en vigueur en janvier 1994. En ce début de xxie siècle, le climat se dessine comme le point de rencontre de toutes les organisations prônant un modèle économique alternatif. “C’est autour de cet axe que vont à l’avenir se retrouver les différents réseaux”, assure Paul Nicholson, l’un des coordinateurs du mouvement paysan international Vía Campesina. Autour du changement climatique se cristallisent de nombreuses questions. Celle du déséquilibre des rapports entre pays riches et pays pauvres est au cœur du mouvement altermondialiste depuis ses débuts. Si ce dernier a d’abord demandé l’annulation de la dette des Etats les plus défavorisés, il exige aujourd’hui que les mesures contre le changement climatique ne frappent pas ces pays plus durement que les autres, puisque ce sont ceux qui y ont le moins contribué.

La crise économique, contrairement à ce qu’on pouvait attendre, n’a pas attisé la révolte sociale. Les gouvernements se sont efforcés d’atténuer les effets de la crise par le biais de mesures destinées à stimuler l’économie et à soulager les catégories les plus fragiles. Mais tout cela aura une fin. Le besoin impérieux de réduire les déficits va conduire les Etats à s’en prendre aux classes populaires. “L’offensive contre ces catégories sociales va se durcir”, prédit Eric Toussaint. Les masses descendront-elles alors dans la rue pour protester contre les banquiers, les institutions internationales et les gouvernements libéraux avec la même force qu’à Seattle ou à Gênes ? Quoi qu’il en soit, souligne Susan George, il est trop tôt pour porter un jugement sur l’altermondialisme. “Le mouvement a à peine une décennie. Et dix ans, à l’échelle de l’Histoire, ce n’est rien.”


CRITICA FILOSOFICA PARA MANTENER LA VIDA
SABER Y PODER PARA MANTENERNOS LIBRES COMO
LA CAPACIDAD DE INDEPENDENCIA FUNDAMENTAL PARA
LA VIDA